Au choix, voici deux expressions populaires et imagées qui signifient, comme au jeu du même nom : le mistigri, ou comme dans une situation inconfortable de la vie, que l’on tente de refiler la carte ou le problème à un autre.

Cette attitude indélicate, c’est celle adoptée par le Maire de Vitry.

 

Petit rappel des faits, il y a un an passé, le 12 novembre 2009, le Conseil Municipal adopte, par 26 avis favorables contre 5 avis contraires, la délibération n°9.

Malgré notre désaccord et nos mises en garde, la majorité municipale venait de décider d’acquérir une friche industrielle (ex Novempor-Novembal, ex-Bailleux) pour 450 000 €, soit trois fois sa valeur réelle et ce, afin d’y installer les services techniques municipaux.


Notre analyse : bâtiments inadaptés, aucune fonctionnalité, espace surdimensionné, limite une ruine où tout est à reprendre. De plus aucune évaluation des besoins, ni concertation des  différentes parties concernées, aucune estimation des coûts, mais de toute façon exorbitants !

 

De là une prise de conscience tardive de l’impasse dans laquelle notre collectivité s’engageait (dossier mal ficelé, fausse bonne opportunité,…). Mais voilà, nous avions sur les bras le mistigri ou la patate chaude. A qui les refiler ?

 

Et bien, c’est aujourd’hui chose faite. Nous l’avons refilé à la Communauté de Communes qui sans broncher va débourser 460 000 € (+ 10 000 euros) pour accueillir dans son patrimoine de réserve foncière, ce « joyau » payé au prix fort.

De cette merveille, le maire de Vitry s’est défaussé auprès du Président de la Communauté de Communes. Affaire des plus faciles à mener, puisque c’est une seule et même personne. S’auto convaincre n’a pas dû être trop difficile !

 friche-bailleux.JPG

Les choses auraient pu en rester là, et la collectivité ne s’en sortait pas trop mal, si l’on met entre parenthèse les 460 000 €.

Et bien non ! Quelqu’un a eu l’idée « bougrement intelligente » de refiler le mistigri ou la patate chaude à un autre joueur (tout du moins en partie) pour sauver la face et justifier l’injustifiable.  Manque de chance, le joueur en question, une société de peinture de la place, s’avère plus malin et nous entrons dans une opération à tiroirs :

La société en question louerait les locaux (en partie) récemment propriété de la Communauté de Communes. En contrepartie, la ville de Vitry-le-François rachèterait à la dite société ses anciens locaux de la route de Paris pour y installer les services techniques. Il faut suivre !

Retour à la case départ !

Les édiles de Vitry, n’ont pas encore été officiellement informés des conditions de cette acquisition pas plus d’ailleurs qu’ils n’ont été consultés sur la cession de la première friche ou de ce que la délibération d’achat n’est été rapportée.

 

Avant que cela ne tourne au ridicule, avec l’argent du contribuable, arrêtons nous là  et reprenons les choses de façon sensée et rigoureuse :

1- Définissons le périmètre des services techniques, missions par missions

2- Regardons ce qui a vocation à être intercommunalisé (ex : l’éclairage public)

3- Construisons un projet avec l’ensemble des acteurs (personnels, représentants, élus) qui établisse les besoins réels.

4- Choisissons un maître d’œuvre pour mettre en place le projet défini après réflexion.

 

Ne pas faire n’importe quoi avec l’argent qui leur est confié, c’est cela le devoir d’un élu, devoir qui semble avoir échappé à la majorité des élus vitryats et communautaires.

M.B

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