C’était en mars 2010, dans le cadre d’un de ces grands moments de la démocratie participative que sont les conseils de quartier (ici en l’occurrence celui du grand parc). La foule des habitants, environ une douzaine de personnes était venue entendre l’adjoint au Maire en charge de la conduite de la réunion. M.BURCKEL pour ne pas le citer, leur expliquer comment tous les petits problèmes relevant du domaine de la collectivité et qui n’étaient pas traités n’étaient pas de son fait, que lui aurait bien fait mais qu’il ne pouvait pas… Bel exercice d’irresponsabilité qui décourage nos concitoyens d’être présent à  ce type de réunion.

 camp wassues

C’est  donc dans ce contexte que fut abordé le dossier « brûlant » de l’aire d’accueil des gens du voyage. Aux riverains interrogatifs et inquiets, assurance fut donnée sur un certains nombre de points : pertinence de la localisation, conditions de cohabitation, circulation, délais et modalités de réalisation...

Un argument massue est venu prendre place dans le débat : « dans cette affaire nous nous mettons en conformité avec la loi qui oblige les collectivités dans le cadre du schéma départemental, à disposer d’un tel équipement ».

Dans ces assertions, certaines contreviennent à la loi, en ce sens qu’on n’a pas à faire la sélection entre les ayants-droits, prétendre organiser le contraire est mensonger. Le schéma départemental fait d’ailleurs état du statut de semi-sédentaires, la seule itinérance n’étant pas constitutive de droit pour utiliser un tel équipement.

Autre assurance affichée le respect des délais «  tout sera réglé en octobre / novembre 2010 », date expirée sans que rien ne soit véritablement réglé !

 

Au dernier comité de quartier, selon les propos tenus par M.BURCKEL, les appels d’offres étaient lancés. Malgré le fait qu’il y ait encore une partie technique à mettre au point, et que le bureau conseil doit rectifier quelques pièces du dossier. Après trois mois de travaux, l’aire devrait être fonctionnelle pour Juillet-Août 2011.

 

Au dernier conseil de quartier, soit une semaine après le comité de quartier, le discours change de nouveau ; il n’est plus question de donner une date, il y a encore beaucoup de choses à faire,…

Messieurs BURCKEL et MOUTON, ainsi que le directeur des services, n’étaient pas sur le même son de cloche.

Concrètement personne n’est en capacité de dire quand ce dossier sera clôturé !

 

Sur le terrain rien n’a bougé, dans le dossier, seule une délibération a été adoptée pour constituer la commission d’accès aux services publics. Cette commission devra se prononcer sur la délégation de services publics. En effet la municipalité a décidé de sous-traiter la gestion du futur terrain des Marvis.

 

Le terrain dont la situation choisie n’échappera pas à une opération de remblaiement-plateformage sur toute sa surface pour s’assurer des exigences du PPRI (Plan de prévention des risques d’inondations).

Ces conditions sont identiques peu ou prou au terrain initialement prévu, terrain qui appartenait entièrement à la collectivité. Il y a trois ans en arrière, le projet était quasi abouti, l’équipement  étudié, le dossier monté prêt pour la passation des marchés.

 

Dans la tribune libre du magazine municipal du 23 mai 2007. L’opposition de l’époque menée par M.BOUQUET dénoncait la gestion du dossier par le Maire (M.BIARD) :

« Quant à l'aménagement du terrain d'accueil des nomades, la situation est pire encore. Après cinq années d'immobilisme, ponctuées de déclaration de diversion, le dossier vient de connaître un lamentable épilogue !

Rappelons les faits : la loi fixe une obligation d'aménagement d'un terrain pour les gens du voyage pour toutes les communes de plus de 5000 habitants.

En janvier 2002, M. Biard décidait que ce terrain serait situé rue des Marvis, à proximité de la RN44. Cette décision a été prise contre l'avis des techniciens, avec la réserve de bien des élus. Ils faisaient tous observer que cette localisation se situait en zone non constructible et inondable !

Au cours d'un débat au Conseil Municipal, M. le Maire affirmait péremptoirement qu'il n'avait jamais connu une seule crue sur ce secteur… Il annonçait que les gens du voyage et ceux en voie de sédentarisation pourraient s'y installer en 2003 !...Les services de l'État chargés d'étudier le dossier viennent de rendre leur verdict. C'est « non » au projet de terrain situé en zone inondable !

Ce dossier, mené en dépit du bon sens, reste sans solution…Il faut maintenant rechercher un autre terrain d'accueil, monter un nouveau dossier, attendre encore quelques années, toujours attendre…

Une fois de plus hélas, l'autoritarisme et l'entêtement municipal auront desservi la collectivité et ses habitants… »

 

Il aura suffit d’un décalage d’une centaine de mètres du terrain de la future aire d’accueil pour que  ce qui était «mené en dépit du bon sens » en 2002, ne le soit plus en 2010.

Coût estimé de l’opération : 1 000 000 €

Camp-Marvis2.jpg

A l’heure actuelle, la surface du terrain retenu par la municipalité,  n’appartient pas totalement à la collectivité ! Alors on sait déjà que ce projet n’aboutira pas en 2010, peut-être en 2011 ? si le maire négocie avec le propriétaire et utilise ce temps pour améliorer son projet : position exacte du site, conditions d’accès mais aussi pour mettre en place le dialogue avec les populations concernées pour s’assurer des bonnes conditions de transfert.

 

Un achèvement vers 2012-2013 ? Pas improbable, si nous passons par une D.U.P. (déclaration d’utilité publique) et une expropriation. Voyez l’affaire, là aussi, est toujours à suivre !!!

 

Un conseil aux adjoints animateurs, si vous voulez être crédible, il vaut mieux ne rien dire ou se renseigner plutôt que de dire n’importe quoi, seulement pour occuper le temps et le terrain.

J.H

Retour à l'accueil