La situation à laquelle nous aboutissons aujourd’hui était prévisible puisque les objectifs annoncés par la municipalité, avec leurs contraintes, ignorent ou veulent ignorer les conditions nécessaires pour mener à bien cette affaire du point de vue  de la loi et de façon humaine.

Un rappel : prenant en compte cet aspect humain (qui d’ailleurs devait ces dernières années défrayer la chronique et la nécessaire remise à niveau à deux reprises du terrain des Vassues). Le projet initial se fixant comme objectifs l’intégration des besoins locaux présents sur ce fameux terrain jouxtant le centre Leclerc. Pour ce faire il prévoyait 50 places pour familles sédentaires et semi-sédentaires, c’est en ces termes que cet objectif figurait en 2002 dans le schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Il était recensé également les besoins de 15 places pour des petits groupes d’itinérants dont il avait été convenu que, faute de solutions évidentes et compte tenu du fait que l’aire des 50 places ne serait pas saturée en permanence par les familles semi-sédentaires, l’itinérance serait traitée dans ce cadre.

Nous répondions en ce sens à la loi et nous mettions fin à une situation inacceptable qui n’avait que trop durée. Restait entier l’accueil des grands "migrateurs" dans le cadre des rassemblements œcuméniques.
Le projet des Marvis répondait donc parfaitement aux différents objectifs pour réussir le transfert des Vassues vers le nouvel équipement dans de bonnes conditions : accès, voiries, éclairage, plate-forme de stockage, indépendance, services communs, etc… Tout cela prenait en compte la totalité des familles et des personnes « résidants » aujourd’hui aux Vassues, et leur choix de vie notamment l’exercice d’une activité professionnelle de certains résidents. En excluant cette réalité, le projet actuel ne pouvait que déboucher sur des difficultés. En mettant la priorité sur l’itinérance au détriment des familles vitryates sédentaires, il imposait un traitement à part des résidents permanents des Vassues dont il n’existe pas aujourd’hui de solution.

Mener à bien cette mission, s’imposent des règles :
1- Établir des conditions d’accueil ou de présence digne pour les personnes concernées,
2- Permettre une meilleure intégration des familles tout en respectant un mode de vie particulier auxquelles elles sont attachées. Tout le contraire de l’objectif actuel qui veut disperser ces familles sur l’arrondissement,
3- Faire de cet équipement une composante à part entière de notre collectivité avec un statut de quartier et que cet état soit accepté de notre communauté,
C’est un choix assumé qui impose un foncier adéquat et un accompagnement social au long cours. Bien sûr la médiation initiale est nécessaire puisque ces objectifs doivent être partagés par les ayants-droits. Cela impose d’en discuter pour que chacun accepte des efforts nécessaires et réciproques.

Au lieu du consensus nécessaire sur l’objectif, l’opposition à l’époque (2002 à 2007) conduite par J-P. BOUQUET s’est attachée à démolir, sans pour autant qu’elle ait eu un autre projet à substituer, simple-ment il fallait à tout prix affaiblir le maire en démontrant son incapacité à mener le projet et de fustiger les options prises. Le temps qui passait dans cette période du dossier, l’État par le biais du sous-préfet et des différents services (n’ont pas non plus facilité son aboutissement), autant de freins mis, autant d’obstacles politico-administratifs qui auront raison du projet initial pourtant parfaitement adapté à la situation de Vitry.
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Pas si évident (comme relevé par l’article de L’Union du 9 janvier), depuis 4 ans, le dossier repris par la nouvelle municipalité, accuse un retard à la fois dans sa partie technique et sur le volet humain ! Il n’est plus question d’y accueillir les sédentaires et les semi-sédentaires, mais simplement les itinérants.
Dans sa conception initiale le projet tournait vers l’intérêt des personnes. Cet intérêt a été balayé par une guéguerre politicienne. Malheureusement, cette affaire ne se réglera pas définitivement tant que tous les volets ne seront pas traités. La question du suivi ne sera pas facilitée par l’éparpillement des familles. Au contraire, l’intégration dans la cité nécessite un accompagnement renforcé par les différents services éta-tiques, départementaux et municipaux. L’accès facilité pour les familles aux différents éléments qui font de vous un citoyen à part entière : accès à la santé, accès à l’éducation, accès aux commerces, etc.… Autant de conditions plus faciles à réunir dans une localisation unique adossée à une ville qui dispense tous ces services, accompagnement plus évident et mieux coordonné que dans la dispersion.


M.BIARD

Articles de presse relevés dans le quotidien local (L'Union) :


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