Pourquoi le Maire de Vitry a-t-il cru bon de s’afficher aux côtés d’un rappeur infréquentable à la vue de ses productions visibles sur le net ?

En pleine séance de tractage pour son «  nouvel ami » candidat aux présidentielles, et toujours à la recherche de l’électorat le plus large possible, il a pensé séduire la jeunesse en s’affichant avec complaisance en compagnie d’un personnage sulfureux et contesté dans la planète rap, lors d’une rencontre dans un café vitryat. Cette affaire aurait pu rester confidentielle si la presse locale, qu’il faut saluer pour son travail, n’avait révélé l’épisode gênant.

 

Pour les non-initiés, ce rappeur s’est taillé une détestable réputation en construisant sa notoriété par la diffusion sur le net de clips qui transpirent la haine et la violence, des textes dégoulinant d’insanités, des paroles d’une violence extrême  qui ne sont que des flots d’insultes. Une recherche sur internet permet de mieux mesurer l’ignominie avec laquelle sont traitées les femmes (mères ou compagnes) qui y sont insultées, rabaissées à l’état d’objet, la drogue dont il fait la promotion, la police municipale et nationale, l’ordre républicain, la France qu’il renie et sur laquelle il crache comme sur son drapeau. Tous ces thèmes sont traités en des mots et des termes que nous nous refusons à reproduire car nous ne voulons pas nous en faire les complices. Libre à chacun de les découvrir, âmes sensibles s’abstenir car cela donne la nausée.

 

Quand J-P. Bouquet dit dans un passage filmé et reproduit : «  je suis heureux les jeunes de vous accueillir à Vitry-le-François  » il s’agit de l’individu en question, nul doute que la majorité des Vitryats ne tiennent pas à recevoir de tels personnages pour leur donner une tribune de notre ville. On peut s’ouvrir à toutes les cultures, mais il y a des limites à ne pas franchir sans que l’image de notre cité,  ne souffre de cette association, et en soit affectée.

 

Nous sommes en rupture avec les valeurs de notre république quand s’immisçant dans le débat démocratique il profère : « Tous sont des escrocs, c’est le seul que je vais voter, les autres c’est tous des enc… » De tels propos n’appellant  aucune manifestation de réprobation du maire si ce n’est  une franche et chaleureuse poignée de main.Faut-il vendre son âme au diable pour arriver à ses fins politiciennes aux dépends de la morale et des Vitryats ?

 

Il n’y a pas si longtemps, en avril 2010, de jeunes vitryats légitimement attachés à un équipement public cher à leur jeunesse : le stade Jules Ferry, faisaient preuve de naïveté dans leurs propos  sur le net. Identifiés, ils se sont vus menacer des foudres du Maire, cible plus facile que de s’en prendre à un « mec du 93 » (et qui de surcroît déclare soutenir F. Hollande). A quelle jeunesse le maire tient-il le plus ? Si les premiers ont commis une erreur d’adolescent, on ne peut pas en dire autant du second. Est-ce cette vision de notre société que M. Bouquet veut transmettre ?

 

Nous l’avons compris depuis longtemps, J.P Bouquet est d’abord un politicien calculateur, tous ses gestes, toutes ses paroles, tous ses actes sont réalisés en fonction de ce que cela peut lui rapporter. Dans cette affaire, il a été naturellement attiré vers les projecteurs, toujours à la recherche d’une reconnaissance et d’une audience plus grande. Sauf que cette fois, tel le moustique qui s’approche trop près de la flamme, il s’y est brûlé les ailes.

Pour désa« Morsay » ce faux-pas et minimiser l’affaire, on peut s’attendre à une volte-face sous forme d’un acte de contrition comme à son habitude. Trop tard le mal est fait, il ne suffira pas de s’afficher avec la police municipale (insultée dans ces clips) ou à la fête des mères (mères sur lesquelles sont déversés des torrents d’insultes) pour effacer les effets désastreux de cette rencontre dans l’esprit des Vitryats.

 

Promouvoir la jeunesse des quartiers, des banlieues en utilisant une forme médiatique  pour faire le buzz, en cautionnant les propos d’un rappeur révolté en mal de notoriété est, intolérable, indigne même de la part du premier magistrat. Faute, manque de discernement (mais c’est courant chez J-P. Bouquet), il oublie que son mandat il le tient des Vitryats qu’il est supposé représenter. Son association est en l’occurrence insultante pour notre ville et blessante pour ses habitants.

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