Toutes ces données doivent nourrir notre réflexion et notre décision en regrettant les nombreuses lacunes :

- Pour que ce P.L.U. ne soit pas une volonté feinte, faites pour dissimuler, habiller un engagement politique dogmatique pour le mieux, inavouable pour le pire.

- Pour que ce P.L.U. ne soit pas une vaste opération destinée à renforcer certains opérateurs privilégiés du logement social (pas de mise en concurrence). Ce qui établit une forme de favoritisme.

- Pour que ce P.L.U. ne soit pas un outil de spécialisation définitive de Vitry-le-François dans le logement social et la détresse.

 

Pour rétablir les véritables enjeux d’un tel travail, qui sont :

- Qu’aujourd’hui c’est le Vitry de 2030 que l’on prépare, dans une région qui comptera 2% de la population en moins.

- Répondre au mieux au rêve des français celui de la propriété d’un pavillon avec jardin.

- La mixité sociale à l’échelle de la ville, une ville où tout le monde à sa place, sans bannissement, pas forcement à l’échelle de l’immeuble ou d’un groupe d’immeubles mais bien à l’échelle de la cité, sans ostracisme même d’ordre économique (comme c’est le cas aujourd’hui !)

 

Nos atouts, ceux qu’il nous faut cultiver, notre différence, qu’il nous faut afficher :

- Vitry-le-François, une petite ville à la campagne, où il y a le mariage de l’urbain et de l’humain, avec encore des services, une économie.

- Vitry-le-François, une petite ville à la campagne, qui offre une autre proposition que celle des grandes villes denses et étouffantes.

- Vitry-le-François, une petite ville à la campagne, bien desservie, pas isolée, qui a tissé des liens et des complémentarités avec les villes voisines, avec un cadre de vie, de l’espace que seules les villes de notre taille peuvent offrir !

- Vitry-le-François, une petite ville à la campagne, avec une tradition, un savoir-faire, une industrie encore très présente.

 

Dans ce contexte de concurrence qui se crée entre les villes, il nous faut pouvoir offrir autre chose, tout en conservant et en améliorant l’existant. Le P.L.U. est un message à double usage, à double portée :

- un message destiné aux Vitryats actuels, pour rassurer les plus fragiles, il n’y a pas d’exclusion à Vitry !

C’est l’économie qui exclue, et le logement en fait partie. Pour l’ensemble de la population, nous devons mettre en place des actions qui permettent d’inverser la tendance actuelle.

- un message destiné aux éventuels futurs Vitryats, sur nos intentions : « voilà la ville que nous bâtissons, que nous transformons. C’est une ville calme et paisible, avec des options urbanistiques qui répondent aux souhaits (aux rêves) de votre famille. Venez nous rejoindre ! »

 

C’est une autre approche que celle qui consiste à pratiquer le même discours et les « soi-disant » mêmes remèdes que nos voisins – amis – concurrents. C’est sortir de l’incantatoire et agir. Ce qui en soit est déjà original. C’est être, quelque soit notre situation présente, exigeant et miser sur la qualité et l’originalité. Voilà notre vision, loin d’être contenue dans le P.L.U.

 

Si vous hésitez, vous savez qu’il n’y a pas de vérité qui ne mérite d’être constamment vérifiée. Osez jouer le jeu de la « fameuse démocratie participative » en donnant la parole aux Vitryats sous la forme d’un référendum populaire.

 

Monsieur le Maire, il faut savoir écouter et reconnaître son erreur et quand on a un doute comme vous devez en avoir, vous vous devez de donner la parole à la population, avant que rien d’irrémédiable ne soit commis.

 

Vous dites que reconnaître son erreur mérite compliments. Il est encore temps de reconnaître la vôtre, plutôt que de la faire payer aux Vitryats !

 

Il va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant et en l’écrivant, que l’alternance nous verrait revenir sur les orientations qui aujourd’hui font prendre des risques à notre ville et compromettent ses chances pour son avenir.

 

Les articles précédents

  1. Le contexte vitryat et les ratés de la rédaction du P.L.U. 
  2. La pauvreté des orientations particulières d’aménagement
  3. Les occasions manquées du P.L.U.
  4.  Les ratés de la concertation et de la délibération du P.L.U.
  5. La pauvreté de la réflexion du P.L.U.
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